SI Club Genève Rhône

«Sensibilisation, défense, action» … en mouvement!

Le 12 Septembre, 2016, l’Inter Club Soroptimist était organisé par le club de Genève Rhône à l’hôtel de Montbrillant à Genève. La réunion était clairement placée sous la devise du Soroptimist International.

Le club a accueilli Veronica Birga, cheffe des droits des femmes et de l’égalité à la Section du Bureau du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) en tant que conférencière invitée pour expliquer les mécanismes d’interaction entre le Haut-Commissariat des Nations Unies et la société civile.

La conférence orchestrée et animée par Anne Simon, membre du Club et ancienne directrice exécutive SIE, a mis en lumière la capacité du Soroptimist International à tirer parti de son statut consultatif spécial de l’ONU, à collaborer activement avec le Haut-Commissariat des Nations Unies et exercer une influence sur le développement des politiques publiques et actions de plaidoyer.

Regardons cela de plus près…
La réunion a débuté dans l’atmosphère joyeuse des retrouvailles de membres venant de toute la région lémanique. Huit clubs étaient représentés, dont SI Nyon, Rolle, Lausanne, Annecy, Le Léman (Thonon-Evian), Chambéry-Aix et Genève Fondateur avec la présence, entre autres, d’Anne-Marie von Arx, Députée au Grand Conseil. Après une introduction dynamique par la vice-présidente de Genève-Rhône Christine Sayegh, Veronica Birga décrivit le mandat essentiel de son organisation – à savoir «la promotion et la protection des droits de tous» – et celui plus spécifique sous sa propre responsabilité – «la promotion et la protection des droits des femmes». Deux thèmes ont émergé comme étant de première importance d’une part, la possibilité donnée à la société d’interagir avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour être une force de progrès ; d’un autre côté, l’évolution de la réalité des femmes migrantes comme sujet clé de l’agenda politique et social.
Une écoute active et efficace

De nombreux mécanismes de coopération existent. Ils permettent aux organisations de la société civile, comme le SI, de dénoncer des violations des droits de l’homme auprès du Haut-Commissariat des Nations unies. En retour, ils permettent au Haut-Commissariat des Nations Unies de mettre en œuvre une écoute active et efficace comme moyen de concentrer son attention sur les questions prioritaires et d’allouer des ressources adéquates (audits locaux, implication des parties prenantes, affaires publiques, etc.) pour favoriser le changement.

Parallèlement à la contribution de la société civile, des groupes d’experts intergouvernementaux exercent une pression sur leurs pairs ce qui représente une autre forme de mécanisme de coopération pour le renforcement des droits de l’homme.
La cause des femmes migrantes a naturellement émergé dans la discussion qui a suivi avec Anne Simon soulignant quelques faits marquants et les chiffres de la réalité d’aujourd’hui 49,6% des personnes migrantes sont des femmes qui ne poursuivent pas de projet de regroupement familial, mais fuient le chaos, la guerre et la violence avec leurs enfants. Confirmant ces observations, Veronica Birga a mis en évidence les difficultés et les risques spécifiques encourus par les femmes migrantes, incluant l’isolement et la vulnérabilité énormes auxquels elles sont exposées dans les centres de détention de migrants en Grèce, en Turquie et en Macédoine.

Cette conférence a sans aucun doute stimulé un échange passionné, un partage d’opinions et d’expériences, et des questions pointues de l’auditoire. En conclusion, il y eut un consensus général sur le besoin de concevoir la migration d’abord et avant tout comme un phénomène positif et d’entendre la voix des femmes réfugiées plaidant pour la scolarisation de leurs enfants. Allons y !

Marie-Gabrielle Cajoly